Deux jours à Maastricht ou le récit d’un gros fail

Cet article pourrait tout aussi bien s’intituler « le jour où nous avons failli ne jamais arriver à Maastricht ». C’est le récit d’un gros fail pendant notre séjour aux Pays-Bas, parce qu’il ne faut pas se mentir, quand on commence à rouler sa bosse de voyageur un peu partout, on finit par avoir quelques mésaventures. Elles ne sont pas du tout drôles à vivre sur le coup, mais deviennent au fil du temps des anecdotes de voyages que nous racontons le sourire aux lèvres.

Je vous parle donc de ce qui nous est arrivé le jour où nous avons voulu nous rendre à Maastricht. L’héroïne de cette histoire s’appelle Breda. Vous saurez qui c’est au fil de l’histoire. En ce qui me concerne, c’est un nom que je ne risque pas d’oublier. 🙂

Notre périple hollandais touchait à sa fin, nous devions quitter Delft pour nous rendre au sud des Pays-Bas voir un autre visage du pays à travers la ville de Maastricht.

Nous arrivons donc à la gare de Delft pour prendre le train qui nous conduirait jusqu’à Eindhoven et de là une correspondance nous mènerait à Maastricht. La durée totale du trajet ne devait pas dépasser initialement 2h30.

Notre train arrive à l’heure, nous démarrons donc, le trajet se déroule sans encombre. Bébé joue avec ses figurines d’animaux et babille pendant que nous regardons les jolis paysages néerlandais défiler devant nos yeux. Nous arrivons à Rotterdam, jusque-là rien d’inhabituel, le train s’arrête assez, vu que c’est une étape importante dans le trajet. Puis, soudain, une voix fait une annonce en néerlandais dans les hauts parleurs du train. J’attends que le message soit répété en anglais mais rien. Plusieurs passagers descendent mais pas tous.

Ne comprenant pas ce qui se passe, je vais jeter un coup d’œil aux écrans du train pour voir s’il y avait un changement dans le trajet mais non, soit les écrans affichent le trajet initial soit ils sont éteints.

J’attends encore un peu, puis je vais demander à un passager de ceux qui sont restés ce qui se passait, comme moi il ne comprend pas le néerlandais, et personne pour nous dire quoi que ce soit.

Je reprends ma place et peu après le train reprend sa marche.

Nous avançons pendant un moment puis soudain le train s’arrête dans une petite gare au nom imprononçable au milieu de nulle part. Et là, la douche froide on nous annonce que le train s’arrêtera là et qu’il n’ira nulle part.

Pourquoi ? Eh bien il se trouve qu’il y a un gros brouillard dans la fameuse ville de Breda qui se trouvait sur notre trajet initial. Les conditions météo risquant de fort perturber le passage du train, il n’irait pas jusqu’au bout du chemin, et c’est pour cela que les passagers sont descendus à Rotterdam pour trouver d’autres trajets alternatifs.

Très bien, on fait quoi maintenant ? Comme les autres passagers, on se dirige vers les contrôleurs pour nous dire selon notre destination, quelles sont les possibilités qui s’offraient à nous.

La dame nous dit donc qu’il faudrait prendre deux ou trois trains pour arriver jusqu’à Eindhoven et de là prendre enfin une correspondance pour Maastricht.

On rebrousse donc notre chemin avec bébé dans la poussette et nos valises pour aller voir quand passera le prochain train.

Dès qu’on arrive à la station suivante, on attend notre train avant de nous rendre compte que nous sommes du mauvais côté de la rame et que ce n’est pas le bon sens. On se dépêche comme on peut, on monte les escaliers de l’autre côté en courant avec poussette et tralala, le train étant déjà à quai, le temps d’arriver devant, les portes se ferment à notre nez. Fichu néerlandais, et fichus noms imprononçables ! Nous avons du mal avec ces pancartes pas traduites, bref, il faudra donc attendre le train suivant.

Quelques trains plus tard, des masses de fatigue, le ventre presque vide et éreintés, nous arrivons enfin à Maastricht au bout de plus de 5 heures au lieu de 2h30 et après 5 trains au lieu de 2, avec bébé en poussette et bagages qui plus est.

Notre petit garçon d’à peine 2 ans nous a prouvé ce jour-là qu’il était un vrai petit routard, il a gagné la médaille du bébé le plus gentil et le plus patient. Il n’a pleuré à aucun moment, ne s’est pas plaint, il faisait des siestes quand il était fatigué mais au moins il n’en a pas rajouté à nos nerfs éprouvés d’adultes allant de train en train.

Maastricht nous a accueilli avec un beau soleil et un peu de chaleur pour nous réconforter après notre mésaventure et le froid rencontré dans le nord du pays.

Je n’ai nul besoin de vous dire que nous nous sommes littéralement écroulés en arrivant à notre hôtel ni que je haïrais la ville de Breda jusqu’à la fin de mes jours. Nous faire ce coup là avec bébé en plus, non mais vraiment ! Heureusement que je ne suis pas une mère indigne et que j’avais prévu suffisamment de nourriture dans le sac de bébé, merci à mon côté super prévoyant dont mon mari se moque toujours, c’est utile quand même 😀

Donc voilà pour le fail, une journée que nous ne risquons guère d’oublier. Vous me direz que quelques trains et quelques heures de plus ce n’est pas bien méchant. Mais quand vous êtes avec un bébé, qu’il faut porter avec sa poussette, et ses affaires, en plus de nos bagages vu qu’on faisait le tour des Pays-Bas pendant deux semaines, ce n’est vraiment pas une partie de plaisir. Sans compter le stress de bébé qui doit manger, changer de couches, l’occuper pour ne pas qu’il pleure…

Et Maastricht dans cette histoire ? Eh bien, nous avons bien aimé la ville. Cela nous a fait du bien déjà de retrouver un peu de soleil et de chaleur. Ben oui, quand on habite au Maroc, et qu’on est habitué au soleil, le printemps aux Pays-Bas ça correspond à l’hiver pour nous.

Maastricht est une jolie ville universitaire qui se trouve à l’extrême sud du pays. Nous avons apprécié déambuler dans ses rues, admirer son vieux pont, jouer dans ses parcs avec bébé en suivant les canards…

Que voir à Maastricht ?

La ville est assez ancienne, son architecture est agréable à contempler, plusieurs églises et bâtiments anciens, il y a même des ruines romaines, des remparts…

L’emblème de la ville est son très beau pont Saint Servais, fait en pierre et datant du 13^e siècle.

À Maastricht, on ne passe certainement pas à côté de la très belle place de la Vrijthof où trône la Basilique Saint Servais aux jolis coloris et où abondent les terrasses des cafés et restaurants.

Le quartier de la vieille ville du côté de Helpoort est très beau à visiter avec ses remparts, la vieille porte de la ville etc.

Non loin de Helpoort, se trouve le Stadspark ou City Park pour une jolie promenade aux côtés d’oies, canards et d’autres animaux qui feront le bonheur des tous petits.

Le centre piéton est très sympa aussi du côté de Stokstraat avec boutiques, cafés…

Le fort de la ville « Fort Sint Pieter » mérite une visite également.

Sinon au fil des promenades, vous tomberez sur de vieux moulins, à l’instar de « De Bisschopsmolen » qui est encore en activité et où on peut se procurer du pain.

Nous avons traversé le pont pour voir l’autre côté de la ville, mais sincèrement ce n’est pas très intéressant à voir. Le seul intérêt est d’admirer le pont Saint-Servais et la vieille ville de l’autre côté de la Meuse.

Et puis bien entendu, prendre des photos du pont au coucher de soleil est un must pour les jolies couleurs qui s’y reflètent à la fin du jour et la tombée de la nuit.

Maastricht fut une charmante étape dans notre séjour, elle a apporté son grain de sel à notre périple aux Pays-Bas avec la mésaventure des trains et de la fameuse Breda. Nous avons particulièrement aimé nos déambulations dans ses rues à la jolie architecture. Mais notre coup de cœur demeure plus au nord avec Amsterdam et ses environs, et les villages hollandais pétris de charme.

Découvrez les autres régions des Pays-Bas que nous avons découvertes lors de notre roadtrip à travers mes carnets de voyages.